Bordeaux 33/

À 23 ans, après des études de commerce et un stage à Cape Town et ses townships qui va mettre en opposition ce qu’il a lu et ce qu’il y voit, Jérémie Carroy fonde sa maison d’édition. Il choisit le papier, s’appuie sur les bons auteurs contemporains qu’il interroge et met en avant un graphisme tonique et audacieux pour éveiller les consciences de sa génération. Le 2e numéro de ce livre journal vient de paraître.


Deux ans ont été nécessaires pour sortir le 1er numéro de ce livre journal comme le nomme Jérémie Carroy. Il faut dire que le jeune fondateur démarre sa conception alors qu’il n’a pas encore fini ses études.

Une autre musique jouée par un orchestre bienveillant.

Pour le réaliser, il interpelle les bons auteurs dit-il : " Je choisis un thème puis je fais un travail de fond en lisant énormément sur le sujet. Ensuite, j’opte parmi mes lectures pour un auteur, que je rencontre. Ses points de vue, idées serviront de trame pour le numéro. Le premier était sur la crise financière et j’ai choisi Jean-François Guayraud, commissaire divisionnaire car il explique avec précision la complexité de la crise et amène une réflexion autre sur ce qui nous a été dit, répété. À côté, 2 ou 3 auteurs complètent le sujet. Je constitue ainsi un orchestre bienveillant qui propose une autre musique et qui donne les clés pour comprendre comment fonctionne notre société."


Un livre journal de format A5 encore en évolution

Le premier numéro de 160 pages a été parrainé par Edgar Morin et vendu à 3000 exemplaires.
Satisfait de la vente, Jérémie Carroy est toutefois critique sur l’ouvrage : "J’avais beaucoup d’indignation en moi et le sujet m’a amené à être sombre, voire noir. Mes amis trouvaient l’ouvrage pesant, pas assez porteur pour aider à construire, à devenir des acteurs du changement".
Le deuxième numéro se veut donc plus positif et montre comment changer les choses et ne pas nourrir uniquement l’indignation.


Son titre ? "la Relève et la Peste"
Pour ouvrir une voie journalistique plus lucide avec la volonté d’être un éveilleur auprès de sa génération, Jérémie Carroy a fait le choix du papier, mais aussi d’un graphisme tonique qui se régénère à chaque chapitre et qu’il a confié à un jeune directeur artistique. L’équipe autour est également toute jeune que ce soit le rédacteur en chef ou les journalistes qui contribuent à l’ouvrage. Celui-ci s’adresse en priorité aux générations Y et Z que l’on dit individualistes, indifférentes, peu actives dans les questions de société…"J’en fais partie et je veux montrer que la relève est là et que si, comme l’a écrit Albert Camus, le mal qu’éprouve une seule personne devient vite une peste collective, alors un éveil des consciences est tout aussi viral." Le titre de ce journal livre engagé était donc tout trouvé pour son éditeur "la Relève et la Peste".


Financement participatif aujourd’hui
Pour éditer les deux premiers numéros "la Relève et la Peste" La Maison d’édition a fait appel par deux fois au financement participatif. Dernièrement, elle a recueilli 10 000 € sur la plateforme Zeste de la NEF (établissement qui finance des projets ayant un impact sociétal positif et s’inscrivant dans une démarche éthique).
Si aujourd’hui, les numéros se vendent bien par le site (mais aussi sur celui de la FNAC), grâce à une action dynamique sur les réseaux sociaux, demain la volonté serait d’aller vers un distributeur.
La Maison d’édition vient de jeter les amarres à Bordeaux
Depuis quelque temps, Jérémie Carroy s’est installé à Bordeaux, un endroit où il se sent particulièrement bien dans cette ville à taille humaine pouvant ainsi croiser les personnes avec qui il travaille. Le reste de son équipe pourrait prochainement le rejoindre. Et un lieu pourrait également ouvrir dans l’avenir. En attendant on peut se procurer le premier numéro, sur le site de la "Relève et la Peste" ainsi que le dernier numéro intitulé "Graines". Vous pourrez y lire aussi de nombreux articles sur l’éducation, la société et l’environnement et propagez autour de vous le virus si cela vous plaît.


Entre nous…
> Grande satisfaction ? "D’avoir réussi à éditer les deux numéros et un manifeste qui se vend bien et dont les retours sont positifs même auprès des 40-50ans. Ils attendaient une revue comme celle-ci ".

> Solutions à trouver prochainement ? "On est très suivi sur les réseaux sociaux et demain nous risquons comme de nombreux media de ne plus apparaître sur le fil de l’actualité et d’être mis à l’écart. Il nous faut donc accélérer nos actions auprès de la distribution".



Pour les plus curieux : https://lareleveetlapeste.fr / https://fr-fr.facebook.com/lareleveetlapeste

Partager cet article de ICI, tout va bien
Pin It

REDACTION

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. En savoir plus