Rion-des-Landes 40

Chaque année une dizaine de jeunes, entre 16 et 25 ans, dans le cadre du service civique s’installent pendant plusieurs mois sur l’écolieu  Jeanot dans les Landes (40). Association d’éducation populaire, ce lieu de ressources expérimente d’autres façons de produire et de consommer et de comprendre le monde qui nous entoure. Point commun de ces jeunes lorsqu’ils arrivent : une envie d’apprendre, de s’impliquer et de changer le monde de façon équitable. Point commun quand ils repartent : une grande envie de faire et de transmettre.

 

Située au cœur du massif landais, la commune de Rions-des-Landes a connu voici quelques années des heures fortement médiatisées dues à sa restauratrice et animatrice télé Mahité. Aujourd’hui, c’est autour de l’écolieu Jeanot* de faire parler de la commune, sans utiliser pour cela l’écran lumineux.
Ouvert en 2011, sa notoriété aujourd’hui dépasse le Pays Tarusate pour atteindre le département. On y vient pour voir, comprendre, apprendre ce qu’est la culture maraîchère écologique, le commerce local solidaire et de réfléchir au monde qui nous entoure.

 


"C’est un exemple. Nous ne sommes pas porteurs d’une parole unique"
C’est à travers des ateliers, des animations, des formations, des conférences mais aussi des spectacles que se transmettent les pratiques agroécologiques du lieu en s’adaptant à ses différents publics : scolaires, particuliers, associations… La porte est ouverte à tous et tous les âges. " L’école est un outil pédagogique ayant pour objet de contribuer à la transformation sociale, écologique, économique et culturelle de son territoire. On y montre ce que l’on fait, sans prétendre avoir la solution miracle. C’est un exemple. Nous ne sommes pas porteurs d’une parole unique "explique Morgane Alarcon, Responsable du Pôle éducatif.

"Les jeunes ont beaucoup d’idées et ici ils ont la possibilité de les mettre en place"
Est-ce pour ces raisons-là que les jeunes viennent ici faire leur service civique ? Difficiles de répondre à cela dit avec le sourire notre jeune interlocutrice — mais s’ils viennent dans ce coin isolé pour faire leur service civique, sans généraliser, c’est parce qu’ils ont eu une forte sensibilisation à l’écologie, l’engagement et la politique. Ils ont beaucoup d’idées et ici ils ont la possibilité de les mettre en place. "
À l’écolieu on apprend certes les techniques alternatives de culture, le maraîchage bio, la permaculture mais aussi la gouvernance transversale (expression libre des idées et décision collective) et l’esprit critique y est développé. "En quelques mois, ils deviennent plus matures et ont une meilleure confiance en eux. "

"En venant à l’écolieu… J’ai répondu à mes questions concernant le social et l’écologie"
Quant à Hélène, 20 ans aujourd’hui, elle a connu l’écolieu avec le Woofing et a voulu revenir pour y faire son service civique. Son avenir est devenu bien plus clair en quelques mois : "En venant ici, j’ai trouvé un sens à ma vie, même si cela peut paraître pompeux. J’ai répondu à mes questions concernant le social et l’écologie. Je souhaite aujourd’hui reprendre mes études afin de faire demain un lieu comme celui-ci qui privilégiera le partage et les rencontres car je crois que nous en avons besoin."

* Jeanot Divith, personne originaire de la commune qui légua ses terres permettant de donner vie à ce lieu.

Photo : Olivier Cochard.

Entre nous…
> Solutions à trouver prochainement ? "Il va falloir développer encore plus l’idée que chacun peut agir à son échelle pour rendre le monde plus humain"
> Grande satisfaction ? "Faire partie d’un projet qui contribue à changer le monde autour de lui"

Pour les plus curieux : jeanot.fr

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REDACTION

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