Saint Avit-47

Depuis septembre dernier, non issus de l'agriculture, Sabine et Sébastien, ont pu entrer dans leur ferme à Saint Avit (à 15 km de Marmande/47) en tant que fermiers de Terre de liens pour démarrer prochainement  un projet de production de lait de chèvre bio qui sera transformée en fromage et vendue en circuits courts sur les marchés locaux.


Avant de passer le portail de la Ferme Guillebau, le parcours à l’installation de Sabine et Sébastien Franz aura nécessité 3 années.

"Le coup d’accélérateur décisif… La rencontre avec Terre de liens"
Durant cette période personne n’aura chômé. Sabine et Sébastien ont monté leur projet, Sabine a repris le chemin des études pour acquérir un diplôme agricole, ont recherché l’exploitation adéquate mais ont vite compris qu’ils n’auraient pas les moyens de l’acquérir. Ils ont alors pris contact avec Terre de liens pour des conseils et puis ils ont reçu en retour la proposition de l’association d’acheter l’exploitation envisagée (220 000 €). " Le coup d’accélérateur décisif a été donné lors de la rencontre avec l'association Terres de liens. Avec notre profil, nos moyens financiers et le projet que l’on voulait mettre en place les banques ne nous suivaient pas".

L’association qui tombe à pic ?
Terre de liens, l’association qui tombe à pic ? On pourrait le croire mais cela suppose avant tout des explications de Véronique Bauget, animatrice de la région Aquitaine :
"Terre de liens est un mouvement national qui défend le foncier écologique et qui incite à une nouvelle manière de produire en ouvrant l’agriculture à des personnes non issues du milieu agricole par le biais d’un contrat de fermage disposant d’une clause environnementale".
Né en 2003 ce mouvement est constitué de 3 piliers : un réseau associatif mobilisé qui couvre la France et entretien une proximité avec les propriétaires du foncier agricole ; une entreprise d’investissement solidaire (La Foncière) ouverte à tout citoyen, qui permet d’acheter des fermes pour y implanter des activités agri-rurales diversifiées (selon des contrats de fermage) ; enfin, le troisième pilier, la fondation, reconnue d'utilité publique, habilitée à recevoir des legs et donations de fermes.

La possibilité pour le citoyen d’agir directement sur son assiette
"La proposition pour le citoyen d’être solidaire avec le monde paysan et d’agir directement sur ce qui est dans son assiette est aujourd’hui bien réelle et accessible avec un investissement de 103,50 € (montant d’une part sociale). Cet argent n’entraîne pas de flux financier, pas de dividende, le capital est garanti et l’argent est utilisé sur son territoire de vie". En effet, grande particularité de Terre de liens : l’argent devra  à 60 % minimum être collecté localement c'est-à-dire dans le territoire d’installation de l'agriculteur. Cette notion de proximité du dispositif est certainement son point fort comme le souligne Sabine : " Les personnes qui vous prêtent sont vos voisins, les bénévoles qui vous accompagnent sont issus ou proches du monde agricole, avec tout ce monde nous tissons un réseau local chaque jour ".
Notre nouvelle fermière sait de quoi on parle car dans ce type de financement local, vous êtes en tant que porteur de projet celui qui va donner envie d’investir en quelque sorte chez vous. " Sabine est très motivée, très active et dynamique sur le terrain, au sein du comité local. C’est bien l’esprit de Terre de liens, l’agriculture a besoin de jeunes, communicants, issus de d'autres horizons, comme elle qui portent une autre vision de l'agriculture, écologique" précisé Bernard Péré, bénévole, accompagnateur du projet depuis le début (de l’achat de la ferme au démarrage de l’activité).

"Nous allons faire vivre notre outil de travail."
Le contrat de fermage est signé, les chèvres arriveront dans les prochains mois, le rêve va donc se réaliser pour la famille Franz avec au terme de leur parcours professionnel la remise des clés à Terre de liens. "Il faut accepter l’idée du fermage, sans lui le projet n’aurait pas abouti. Nous allons faire vivre notre outil de travail. On va bien l’apprécier et quand on prendra notre retraite nous serons heureux qu’il continue de vivre" conclue Sabine.


Entre nous…
> Grande satisfaction ? "C’est une belle histoire. Ce sont 3 années de projet qui prennent forme. À 40 ans je commence avec mon mari une deuxième vie. Et elle démarre avec de nouveaux liens tissés autour de nous".
> Solutions à trouver prochainement ? "Notre démarrage d’activité a été retardé de 3 mois pour des raisons administratives et cela va avoir des incidences sur la production mais on est bien entouré, on va y arriver".

Pour les plus curieux :   Aquitaine Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  / Tél. : 09.70.20.31.32   / www.terredeliens.org


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REDACTION

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