Pouzac 65 / Bagnères-de-Bigorre 65 / Gerde 65 / Campan 65
Afin de réduire le coût du transport des déchets, une communauté de Communes, des communes et une association porteuse de solutions pratiques mènent ensemble une action sur les ordures ménagères "compostables". Grâce à des composteurs collectifs 4 à 5 tonnes de biodéchets sont ainsi économisées par an.
La part des déchets "compostables" (épluchures, fruits et légumes…) contenus dans nos poubelles s'élèverait a plus de 30 % de l'ensemble des ordures ménagères. Dans la communauté de communes de la Haute-Bigorre depuis deux ans les ordures ménagères sont acheminées en dehors du département, près de Saint Gaudens, représentant un coût supplémentaire pour l'ensemble de la collectivité. Les initiatives depuis lors ne manquent pas.
Le compostage, un des piliers pour la réduction des déchets
Sur le territoire, l'association Recyclo-Loco créée depuis 2012 qui se définit comme un « Ressourceurs de déchets » s'empare également du problème. Elle recense dans un premier temps les habitants qui voudront composter au centre-ville de Bagnères-de-Bigorre afin de proposer des solutions adaptées. "C'est à nous aussi de prendre nos déchets en main. Le compostage est l‘un des piliers de la réduction des déchets sur lequel on peut agir le plus efficacement" confie Sébastien Bonnier, un des membres fondateurs de l'association, qui a reçu une formation de maître composteur et aujourd'hui salarié à temps partiel de celle-ci.
"C'est une action volontaire, on n'impose rien."
En 2016, en concertation et partenariat avec la communauté de Commune, engagée dans un programme local de réduction des déchets en fonction depuis 2014, les premiers composteurs collectifs sont mis en place au pied de 3 immeubles de Bagnères-de-Bigorre. "C'est une action volontaire, on n'impose rien. Notre mission est d'accompagner la mise en place et le suivi du projet sur un an avec l'idée de former des maître-composteurs afin que chaque site devienne autonome" précise le fondateur de l'association.
Expliquer le processus du compostage
Au départ, un bio-seau est remis à chaque foyer qui s'est porté candidat pour le compostage afin de gérer individuellement ses déchets. Au nombre d'une vingtaine sur chaque site, tous reçoivent une information sur le fonctionnement des composteurs et un responsable de site est nommé. "Nous expliquons le rôle des différents bacs où passeront les déchets en transformation avant de devenir du compost, l'importance aussi de respecter les gestes pour avoir un compost bien mélangé et homogène, et pour cela de veiller à ajouter un volume de matière sèche à chaque volume d‘épluchures ou restes de repas. Au final le compost obtenu servira en premier lieu aux jardinières, petits potagers sur les balcons des apporteurs ».
Engagement des communes et pérennité des composteurs collectifs
Dernièrement, en Février, la commune de Pouzac (1000 habitants) qui jouxte Bagnères-de-Bigorre, inscrite dans la démarche de la réduction des déchets, a opté pour la mise en place d'un composteur collectif au centre-bourg à coté de son jardin partagé.
"C'est tout un quartier qui va en bénéficier. L'école aussi va être un apporteur et va permettre aux enfants de comprendre et d'être acteurs dans cette démarche" raconte le maire Jean-Luc Mascaras, attentif à toutes les actions qui permettent de se rencontrer au sein de sa commune. Dans ce but, les composteurs ne sont accessibles qu'à des heures bien précises et ce, deux fois par semaine. “Pour gérer l'apport et créer du lien entre la trentaine d'apporteurs il fallait fixer des permanences. Dans ce type de site, plus ouvert, qui va générer de nombreux apports nous allons être directement aidé par la commune et l'employé communal fortement sensibilisé sera demain le maître composteur du site. La prise en charge par les communes est un élément important pour la pérennité des composteurs collectifs" conclut Sébastien Bonnier.
Le 31 mars un nouveau site de compostage sera inauguré à Bagnères-de-Bigorre devant la médiathèque.
Les déchets ont désormais la vie dure en Bigorre.
Entre nous
> Grande satisfaction : "avoir pu créer à travers des ateliers au départ, du bénévolat de l'activité économique et faire aujourd'hui que l'association soit reconnue sur notre territoire et au de-là"
> Solutions à trouver prochainement ? "La problématique de devoir se structurer différemment, car le CAE ne pourra pas être reconduit. Nous réfléchissons à actionner le bénévolat, les interventions sous le statut d'indépendant… "
Pour les plus curieux : http://recyclo-loco.com https://pouzac.fr