Bordeaux 33

De nombreuses associations d’hébergement ont vu le jour en France ces dernières années afin de pallier les carences d’accueil de l’État. Tandis que certaines existent à l’échelle locale, d’autres disposent aujourd’hui d’un réseau national qui ont mis en place pour la plupart, un programme d’hébergement comprenant un accompagnement. Préparer l’accueil provisoire d’un étranger à son domicile est une condition pour que chacun y trouve son compte.

 Plus d’une soixantaine de foyers sont impliqués actuellement dans l’accueil des demandeurs d'asile (en attente de l’obtention d’une place en Centre d’accueil de demandeurs d’asile -CADA-) proposé par Welcome Bordeaux. Créée en 2014, cette association laïque ouverte à tous, s’inscrit dans un mouvement national développé par le Service Jésuite des Réfugiés.


Actions d’accompagnement et de plaidoyers
Welcome a ainsi pour objectif de répondre aux situations de grandes vulnérabilités des personnes en demande d’asile ou des réfugiés par l’accueil chez des particuliers, pour une durée fixée à l’avance, généralement entre 3 et 5 semaines. L’accueil dit "d’urgence" est aussi prévu par l’association. Dans ce cas, il se fait alors à la nuitée et peut aller jusqu’à un mois selon la disponibilité de la famille accueillante. "Chaque jour nous avons des demandes pour devenir hébergeur. C’est un signe très positif et encourageant même si à côté nous devons combattre les idées reçues, sur le nombre de personnes arrivants, sur le coût, la religion des immigrés…" raconte Patrice de Labarre – coordinateur chez Welcome Bordeaux.


"Ne pas se substituer aux structures professionnelles…
"Si l’optimisme est ici de mise pour l’association dont la mission est aussi de préparer les futurs hébergeurs, il ne faudrait pas se tromper sur les intentions de l’accueil. " Nous ne sommes pas dans la charité. Il s’agit d’accueillir l’autre avec sa culture, ses défauts et ses qualités, que cela devienne ou non une relation amicale. Nous n’avons pas à poser de questions, l’histoire de chacun lui appartient. Pour être famille d’accueil, il faut disposer d’une chambre de préférence et assuré les repas de la journée, le tout bénévolement. Dans ce rôle, il faut toujours garder à l’esprit de préserver l’autonomie des personnes accueillies et de ne pas se substituer aux structures professionnelles qui appartiennent à notre réseau de partenaires" précise avec rigueur Patrice.


Le besoin de partager des moments ensemble

À côté de l’hébergement, Welcome propose aussi à la demande des réfugiés et des demandeurs d’asile en CADA, la possibilité de rencontrer des familles françaises à travers une sortie un dimanche, un repas partagé, un hébergement ponctuel sur un week-end…"Nous appelons ces rencontres des moments plaisirs. Elles permettent aux étrangers de parler français, de connaître notre culture et nos codes et d’éviter de rester dans sa communauté. La demande et l’envie sont fortes dans ce domaine et pour ceux qui reçoivent, c’est aussi un apport à ne pas minimiser" conclut notre interlocuteur.

Légende photo : Sortie sur le Bassin d'Arcachon organisée par l'association.


Entre nous



> Grande satisfaction ? "Personnellement, la rencontre avec l’autre qui n’a pas la même culture et au niveau de l’asso, de voir autant de réfugiés qui veulent donner un coup de main. Actuellement, nous avons un informaticien qui s’occupe de notre site web"

> Solutions à trouver prochainement ? "Combattre les idées reçues, c’est un travail de longue haleine et continuel. Je pars à Paris pour travailler sur ce sujet".





Pour les plus curieux : www.jrsfrance.org/bordeaux https://www.facebook.com/welcomebordeaux


Je m’engage à apporter notre expérience sur un projet similaire, vous pouvez me contacter : Patrice de Labarre - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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REDACTION

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