Seignanx 40 / Tarnos 40

La restauration collective utilisée comme levier dans le but de structurer les circuits alimentaires de proximité d'un territoire, c'est le projet mené depuis 2015 au sud des Landes. Un travail de diagnostic, de sensibilisation, d'information, d'accompagnement… entraînant aujourd'hui de nombreux acteurs dans une démarche qui commence à porter ses fruits.

 

C'est une démarche qui a démarré voici deux ans au sud des Landes avec un restaurant solidaire Éole (self inter-entreprises, portage à domicile pour les personnes âgées et après de quelques écoles) situé à Seignanx et une cuisine municipale de la ville de Tarnos. A toutes les deux ces structures comptabilisaient 7500 repas par jour et souhaitaient aller vers un approvisionnement local.


Accompagner une volonté locale issue de la restauration
"Cette volonté nous l'avons accompagnée à travers un diagnostic, une analyse de la demande et de l'offre locale en sachant que tout cela ne peut prendre forme que progressivement. Si nous avions le levier, il fallait faire coïncider, ajuster les besoins et la production locale, rapprocher des secteurs qui se méconnaissaient, trouver un intermédiaire, ou le créer comme ce fut le cas avec la légumerie aujourd'hui qui nettoie en amont les légumes produits localement afin de les livrer ensuite frais au restaurant et à la cuisine municipale" précise Jean Mougenot -Coordinateur du Pôle Sud Aquitaine- (structure  représentant 23 associations de l'économie sociale et solidaire locale).


Mener des actions simultanées
Si les résultats à ce jour sont satisfaisants en termes de propositions (légumes, viandes, produits laitiers …) l'aventure ne fait que commencer pour atteindre le 100 % local. De nombreuses actions continuent à être menées simultanément : auprès des producteurs locaux, pour structurer les filières;  auprès du grand public, pour sensibiliser et favoriser l'évolution vers de nouvelles pratiques de consommation; auprès enfin des collectivités, pour anticiper le développement de l'offre locale "Nous sommes dans une région où la pression foncière est forte. Nous travaillons pour cela notamment avec les collectivités territoriales et le CPIE (centre permanent d'initiative à l’environnement) afin de cartographier le foncier et de voir les surfaces d'exploitation en devenir, les cessions et les transmissions d'exploitation… "Poursuit le coordinateur du projet.


Participer à la création de lieux pour favoriser le bio
Si le bio est présent, avec notamment une offre en pain, auprès des deux restaurants, il reste encore mineur au sein du processus (proposition de 2 produits bio par jour). Les structures partenaires travaillent à le faire progresser et dans ce but ont participé à la création d'un lieu test en maraîchage bio nommé Trebatu (essayer, former, en basque) porté par le secteur agricole. "Pour avoir demain une offre à 100 % locale et faire progresser le bio il nous faut agir collectivement en partenariat d'où notre présence auprès de l'association Trebatu qui favorise la pré-installation. C'est un travail forcément collectif et à long terme mais qui déjà porte ses fruits" explique avec optimisme Jean Mougenot.


Entre nous


> Grande satisfaction : "C'est de voir que l'on arrive à trouver des solutions dès que chacun exprime son attente et ses besoins. Notre rôle de coordinateur et de catalyseur trouve sa pleine place dans cette démarche"
> Solutions à trouver prochainement ? "Le foncier, par son enjeu, son attractivité et son prix est un frein. Il nécessite un travail de longue haleine pour obtenir des surfaces à cultiver".




Pour les plus curieux : http://cbe-seignanx.fr

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REDACTION

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