Bordeaux 33
Ils ne pensaient pas monter leur entreprise aussi tôt, mais ils savaient qu'ils ne voulaient plus pédaler sous un statut d'auto-entrepreneurs proposés par des plateformes de livraisons. En novembre dernier, ils ont choisi de monter une coopérative. Chaque jour, nos trois sociétaires apprécient l'aventure et apprennent à structurer leur montée en puissance.

 

Depuis plusieurs mois, nos trois livreurs à vélo, sous le label "Coursiers bordelais" sillonnent les rues de Bordeaux de 8 h à 19h du lundi au vendredi, le samedi étant plus calme, un seul assure une permanence et déjà ils se sont fait une renommée dans la ville. " On a essayé de faire notre trou et on a creusé assez vite. « Le bouche à oreille s'est très vite fait, notre site et Facebook  fonctionnent bien. Aujourd'hui, nous avons une bonne clientèle, uniquement des commerçants et le secteur de l'entreprise. Nos clients sont des fleuristes, des prothésistes, des avocats, des architectes… » raconte avec spontanéité Arthur Petitjean, l'un des  fondateurs de la coopérative.


Une nouvelle façon demain de travailler
Conscients que cela va vite, parfois trop vite, les 3 coopérateurs ont souhaité se rapprocher de la structure ATIS (Incubateur d'innovation) qui accompagne l'émergence et le développement des entreprises sociales afin de les aider à structurer leur coopérative dans laquelle ils deviendront demain salariés. "Sur le papier notre activité aujourd'hui a du travail pour 1 salarié à temps complet et un autre à mi-temps mais d'ici la fin de l'été, on devrait y arriver pour nous trois. On y travaille, d'abord avec  notre site, et demain avec notre logiciel CoopCycle (libre de droits) en cours d'élaboration avec un  collectif de développeurs. On va gagner en efficacité et en temps car aujourd'hui on travaille à l'ancienne, les gens nous appellent et on vient."
Avec ces nouveaux outils,  les coursiers bordelais souhaitent également essayer le marché des particuliers  qui pourront alors  commander et régler leur course directement sur le site.


Coursiers mais messagers avant tout…
A la question, pourquoi développez-vous  un nouveau marché, on s'attendrait à ce que nos cyclistes coopérateurs répondent en termes économiques, et bien non, pas du tout :
"Nous avons un message à faire passer sur la coopérative, l'écologie, le métier de coursier qui peut être collectif et non individuel… Nos clients de l'entreprise certes y sont sensibles. Nous leur expliquons notre démarche mais avec le particulier demain, nous pensons que moins pressé par la course, il sera plus réceptif à notre statut de coopérative, à notre éthique qui passe par le respect des horaires de chacun et par une non concurrence entre nous, bien sûr… Il ne nous appellera pas par hasard".
N'ayant pas encore de base à proprement dit, si vous voulez voir et discuter avec les Coursiers Bordelais leur point de stationnement (vélo et vélo cargo pour les colis) se situe aujourd'hui devant le Musette, le bike-café au 72 cours de la Somme. On y parle vélo en dégustant un café. L'ambiance y est fort sympathique.

Entre nous

> Grande satisfaction ? "C'est de vivre exactement ce que je veux. Avant j'exerçais le métier que je voulais mais pas comme je le voulais et en plus je n'en vivais pas. Je pense que c'est un constat partagé avec Théo Meltz et Arthur Hay".  
> Solutions à trouver prochainement ? "Faire attention à ne pas trop s'éparpiller. On a plein d'idées, il faut donc trouver un rythme soutenable dans le temps".




Pour les plus curieux :  https://coursiersbordelais.fr   -    https://www.facebook.com/coursiersbordelais
Je m'engage à apporter notre expérience sur un projet similaire.
Vous pouvez me contacter : Arthur Petijean : 06 24 89 05 91      Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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REDACTION

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