Dijon - 21

Né au Québec dans les années quarante, aujourd’hui très développé, le modèle des coopératives funéraires commence à se faire une place en France. L’objectif de ces coopératives est de proposer des prestations d’organisation d’obsèques personnalisées, mais aussi des pratiques écologiques tout en appliquant un prix le plus juste.

 

La première coopérative funéraire qui a vu le jour en 2016 à Nantes a reçu le prix de l’innovation sociétale dans le cadre des Grands Prix 2018 de la Finance Solidaire.
Depuis, les projets se multiplient sur le territoire. À Dijon, depuis plusieurs mois, son initiatrice souhaite accélérer la mise en place afin de répondre à des sollicitations de plus en plus nombreuses. « Nous allons devoir passer à la vitesse supérieure car les demandes affluent auprès de l’association « Info funéraire Dijon » que nous avons constituée pour communiquer sur le projet et préparer le montage de la coopérative » raconte Florence Bardon, présidente de l’association constituée à ce jour de trois autres personnes.


… « Proposer un cercueil en carton ce n’est pas déconsidérer la personne défunte… »
Ce projet, Florence Bardon y pense depuis des années, elle l’a travaillé dans le secteur autrefois et c’est à partir notamment de son  vécu qu’elle souhaite élaborer la proposition de la coopérative demain. « C’est un moment où l’on a besoin d’être épaulé, d’être écouté, où l’on est vulnérable, où l’on vous fait passer l’idée que plus c’est cher, mieux c’est, car cela témoigne de l’amour que vous portez à  la personne… Proposer un cercueil en carton ce n’est pas déconsidérer la personne défunte d’autant lorsqu’il y a un acte de crémation, c’est beaucoup plus écologique. Tout cela doit être dit sans tabou».

Légende de la photo : Intervention de Florence Bardon lors du Salon des Seniors


Des cafés funéraires pour s’informer
Au regard des projets qui sont à l’étude en France, il semble que notre société est prête à parler du sujet, à vouloir de plus en plus préparer son enterrement et donc à vouloir se renseigner, comme notre Présidente l’observe lors des cafés funéraires qu’elle organise avec l’association et qui ont pour vocation d’aborder des thèmes telles que les funérailles écologiques, la fin de vie… et aussi de constituer le premier cercle de la coopérative.
De même les villes, les communautés de communes s’intéressent à son projet pour des raisons écologiques, humaines et aussi économiques car il y a des créations d’emploi à la clé.

 


… «  Éclairer au mieux le choix de chacun »
À 48 ans, c’est aussi le moment pour notre interlocutrice dit-elle : « J’ai l’âge, l’expérience également et la volonté de changer la proposition, d’informer les personnes sur ce qui est possible aujourd’hui en matière de législation, de prendre en compte l’écologie, de s’interroger sur l’humusation* même si cette technique n’est pas encore autorisée, de répondre aux différentes personnes qui ont une approche de la mort spécifique, laïque, religieuse ou avec d’autres croyances… Ma volonté est d’éclairer au mieux le choix de chacun en partant de leurs volontés sans en faire un acte commercial, car les prix seront calculés au plus juste également, c’est tout le sens de la coopérative ». La coopérative dijonnaise devrait voir le jour en 2020, au préalable une formation de conseillère funéraire sera suivie par la présidente, qui pour l’heure s’affaire à la préparation du salon des seniors.
(*) : L’humusation est un processus contrôlé transformant le corps, en une année, en humus sain et fertile. Autorisée en Belgique, l’humusation est aujourd’hui interdite en France.

Entre nous :


> Grande satisfaction : "C’est de voir que de plus en plus de personnes veulent nous rejoindre et de voir aussi l’accueil reçu par ce projet à travers l’ensemble des actions d’informations que nous mettons en place”.

> Solutions à trouver prochainement ? « Je pense que ce sera de trouver les fonds pour atteindre l’objectif final qui sera d’acquérir un lieu de cérémonie mais chaque chose en son temps ».





Pour les plus curieux :  https://www.infofunerairedijon.fr

Je m’engage à apporter mon expérience sur un projet similaire, vous pouvez me contacter : 
Florence Bardon  - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
    

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REDACTION

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