Sainte Foy-la-Grande 33

Impliqués dans les jardins partagés depuis des années, après avoir accompagné de multiples actions dans ce domaine, ils ont souhaité agir au sein de  leur commune de 2500 habitants, devenue la plus pauvre de la Nouvelle Aquitaine.
Objectif : reprendre la maîtrise de son alimentation. Le jardin c’est bien, intervenir sur l’alimentation, cuisiner, c’est gagner en souveraineté alimentaire.

 

Initiateurs des jardins partagés en France, encore actifs aujourd’hui dans ce domaine, ils se sont sentis concernés quand ils ont vu que leur commune, Sainte Foy-la-Grande, était devenue la plus pauvre au niveau social ( nombre importants de personnes au RSA…) de la Nouvelle Aquitaine.


De la salade du jardin à l’assiette…
« Nous avons démarré la réflexion en 2015 en se disant qu’en se ressaisissant de notre façon de s’alimenter, en cuisinant ou plus exactement en réapprenant à cuisiner car aujourd’hui on réchauffe la plupart du temps les plats, nous pourrions agir sur le social mais aussi sur l’économique, l’écologique, notre santé également » raconte Éric Prédine, aujourd’hui chargé de mission, l’un des fondateurs de l’association des « Râteleurs » ; une dénomination, faisant référence à ce râteau qui rassemblait le foin et le blé qui avaient échappé à la machine.


Le bien vivre alimentaire, un travail de fond
Pour l’association « les râteleurs » qui se définit comme un centre d’éducation permanente à l’alimentation durable, le bien vivre alimentaire est un travail de fond pour engager un rapport à la nourriture qui soit dans le plaisir, en conscientisant les effets sur la santé. Qualifier son alimentation en jardinant, en consommant responsable et solidaire, c'est s'initier à une autre économie plutôt basée sur la valeur utilitaire, fonctionnelle, émotionnelle de la nourriture.

 

Une proposition peu banale dans la démarche…
De la théorie à la pratique, les « râteleurs » ont alors frappé aux portes des habitants de la Commune, soit auprès de plus de 500 portes. « On a fait passé le message que l’on cherchait un coup de main pour cuisiner, on ne voulait pas avoir une démarche sociale mais plutôt demander de l’aide pour une action collective et de partage et ça a marché ! »


S’appuyer sur des infrastructures existantes
L’autre idée sur laquelle s’est appuyée l’action éducative des « Râteleurs » était de s’adresser à des espaces de transformation alimentaire déjà existants, comme les cuisines de la restauration collective. « Nous avons démarché le collège. On n’y pense pas mais si on analyse la démarche, cela permet d’amortir des équipements de la collectivité. Notre venue est assujettie à un coût de location. Bien sûr nous avons dû respecter des règles, mais cela n’est pas insurmontable. Il faut combattre les préjugés » raconte Eric Prédine.


Depuis 2017, ils  investissent les espaces…
Praticiens de l’innovation sociale, comme ils se définissent également, les « râteleurs » sont aussi dans la rue, sur les places publiques, dans les salles des fêtes de la communauté de communes ; on pourrait dire qu’on les retrouve partout où il existe un espace pour cuisiner. Plus de 200 personnes ont ainsi participé aux activités de l’association, et près d’un tiers a été présent sur deux activités.
Demain, l’association pense se rapprocher des transformateurs, ces petites entreprises de conserveries qui disposent de matériel qui pourraient permettre la mise en conserve à ceux qui le souhaitent. Une autre façon de gagner en autonomie.

En attendant, les râteleurs se lancent dans la recherche de la future « Maison de l’alimentation », un lieu qui les identifierait, un lieu de rassemblement, un lieu où certainement d’autres idées germeraient pour faire un pas de plus vers la souveraineté alimentaire.


Entre nous :

> Grande satisfaction : " On a de plus en plus de bénévoles qui s’impliquent dans l’association, l’animation”.



> Solutions à trouver prochainement ? « On recherche un local pour se réunir mais qui serait aussi notre vitrine car l’idée reste toujours d’aller vers des équipements existants  que ce soit les cuisines ou ateliers de transformation…   ».




Pour les plus curieux: https://www.lesrateleurs.org   -   https://www.facebook.com/lesrateleurs


Je m’engage à apporter mon expérience sur un projet similaire, vous pouvez me contacter :
Éric Prédine  -  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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REDACTION

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