Toulouse / Cornebarrieu / Montbrun-Lauragais… - 31

Elle trotte Sonia avec son camion plein de livres. Comme elle avait la bougeotte elle a fait le choix de porter le livre là où on ne lui fait pas forcément une grande place. Sa librairie devient un lieu ouvert presque à tout vent, un lieu ancré sur l’espace public.

 

De l’engagement humanitaire à la librairie, il n’y aurait qu’un pas, semble dire Sonia Luque, qui après avoir voyagé dans le monde, arpente depuis moins de deux ans les routes dans Toulouse et autour avec sa boutique pleine de livres. « Je m’aperçois que l’ignorance - dit-elle avec bienveillance - est partout présente dans n’importe quel pays, des plus pauvres que j’ai beaucoup approchés comme dans nos quartiers de Toulouse et dans les villages ruraux… Le livre est la possibilité d’ouvrir son horizon, sa réflexion, combattre les simplifications, les fausses informations… »


« La librairie… n’est pas un lieu monastique où il faut parler à voix basse… »
Si, naturellement, Sonia est portée vers le jeune public où elle dit que beaucoup reste à faire en termes d’animations pour faciliter la lecture, notre libraire se cantonne aujourd’hui à rendre visible le livre dans l’espace public  à travers sa boutique nommée Libre cours. « Je suis pour une librairie où l’on échange, qui ne ressemble pas à un lieu monastique où il faut parler à voix basse… je suis contente d’avoir ancré mon activité sur l’espace public, il crée la rencontre, pousse à l’échange. Si je suis occupée avec une cliente, et que l’on me pose une question, je me tourne vers les personnes présentes  pour qu’elles se mettent en relation en attendant… Et la  conversation autour des bouquins circule bien aussi de cette façon.»


Un métier qui ne s’improvise pas …
Avant de s’installer à son compte, Sonia a effectué une formation de libraire, s’est rapprochée d’une autre librairie ambulante « le mokiroule » qui sillonne la Drôme et l’Ardèche, à multiplier les stages, a testé son activité sur les marchés en passant par la structure associative.
En 2018, lorsqu’elle démarre, c’est avec un fond de livres d’occasion. « Aujourd’hui ces derniers restent mineurs dans mon camion qui dispose de plus de  2000 ouvrages sur 20 m2 avec la volonté d’avoir une proposition généraliste selon mes possibilités en espace » précise-t-elle.


Et pour lequel il faut être imaginatif aussi…
Comme toute  librairie, Sonia peut commander également les livres qu’elle n’a pas en stock. Dans ce but, pour des clients plus impatients, elle développe la livraison sur des commerces fixes à proximité de son lieu de passage. « Ma tournée est faite sur un passage tous les quinze jours, alors j’ai commencé à mettre en place ce type de livraisons-relais qui est d’ailleurs bien accepté par mes clients et aussi par les boutiques à qui cela peut amener une nouvelle clientèle»
En attendant, à l’image de Sonia, le « libre cours » bouge avec enthousiasme ; on serait tenté de  bousculer les mots et de dire désormais « le livre court».


Entre nous :

> Grande satisfaction : « Que de plus en plus de personnes adhérent à la démarche, viennent sur un marché parce qu’ils savent qu’ils vont me trouver là.»



> Solutions à trouver prochainement ? « De pouvoir être deux dans ce genre d’activité pour occuper le territoire, pour aller vers des animations publiques qui sont demandées par certaines communes.»

Pour les plus curieux https://www.librecours.fr     -    https://www.facebook.com/pg/librairielibrecours/posts




Je m’engage à apporter mon expérience sur un projet similaire, vous pouvez me contacter :
Sonia Luque  : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

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REDACTION

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