Mont-de-Marsan | 40

L’histoire d’une famille sur quatre générations avec en fil conducteur une relation aux arbres omniprésente pour chacun des personnages. Une fable écologique sombre ? Non, une mise en garde sur les enjeux de notre époque afin de comprendre la place de la nature dans nos vies, notre lien avec elle et l’urgence à agir.

Lorsque le dernier arbre  * de Michael Christie
« On est tenté à la lecture du  titre  de poursuivre la phrase… Et je me suis amusé à la terminer « Lorsque le dernier arbre »… dépérira, dépérira l’idée même d’avenir. C’est un livre sombre par son aspect fataliste, mais c’est surtout une mise en garde sur les enjeux écologiques de notre époque. Avec intelligence, non pompeuse, l’auteur nous reconnecte à notre espace, à la nature, aux autres. C’est un livre qui emporte et qui apporte de l’ouverture d’esprit, du  libre-arbitre. Il fait partie des compagnons de lutte, de réflexion qui donne envie de faire… et pour moi, d’avoir une action sur notre territoire, de proposer un festival par exemple qui va démarrer et alors le présent peut s’éclaircir… » commente Antony Clément de la librairie Caractères à Mont-de-Marsan
* Titre anglais « Greenwood ».  

L’histoire d’une famille dont « les secrets sont intimement liés aux arbres »
« Le récit de cette fresque familiale  se déroule au Canada. Il prend toute sa force et déploie toute son arborescence, comme toutes les dystopies, au fil de la lecture, qui nous amène de 2030, une période où tous les arbres ont presque disparu, jusqu’au tout début du XXe siècle, avant de repartir vers le futur.  On découvre les hommes et les femmes de la famille Greenwood sur 4 générations dont les secrets sont intimement liés aux arbres. Des  connexions cachées vont apparaître,  telles des ramifications entre des évènements et des humains pourtant  éloignés dans l’espace et le temps. L’avenir est sombre mais… Il est aussi encore temps de planter des arbres.»

« C’est un récit foisonnant… »
« C’est à la fois une fable écologique  avec en  fil conducteur cette  relation aux arbres pour chaque personnage.  C’est aussi un récit foisonnant, on pense  à Steinbeck lorsqu’il aborde les années 30 avec une description poussiéreuse de l’Amérique…On pense à Henry David Thoreau, Jack London, lorsqu’il évoque  les grands espaces… Dans sa  virtuosité on ressent le lecteur qu’il doit être de  Jim Harrison, d’Orwell… Et lorsqu’il dissèque les évènements, leurs conséquences et la nature humaine, la densité du propos est forte, c’est un virtuose en matière de description… Il a mis 10 ans pour écrire ce livre»

L’auteur vous  le connaissiez dans un autre contexte ?
« Oui, quand j’étais plus jeune, je faisais du skateboard et je m’intéressais à ce sport  et Michael  Christie est un ancien professionnel de skate. Et quand on sait que les skateurs de haut niveau ont une parfaite connaissance du choix du bois de la planche qui doit être résistante et souple… C’est amusant de le retrouver en tant qu’écrivain avec un regard sur le bois, les arbres… »

Le livre de Michael Christie se vend bien ?
« C’est la plus belle  vente de la librairie… tout comme Peter Heller, un ultra-naturaliste, qui parle merveilleusement bien des paysages et que j’aurai pu choisir pour vous en parler pour son livre  la rivière paru en mai dernier. Nos lecteurs se font  relais et sont une vraie force de vente pour ces ouvrages !  »

Et la librairie Caractères, c’est un lieu qui appartient à votre enfance ?
« Oui, en fait,  j’ai repris la librairie en  2010, un lieu  où je venais quand j’étais enfant… C’est une librairie généraliste, très accueillante, où le bois est très présent…  Elle est couplée à une salle d’expo, un café, une scène. C’est un lieu qui propose de belles animations en coordination avec l’association  librairie social club, une émanation en quelque sorte de la librairie. Elle comprend aujourd’hui 300 adhérents »

Votre rapport en théorie et en pratique avec l’environnement au sein de la librairie ?
« On aimerait faire mieux, une librairie, ce n’est pas le meilleur endroit pour faire des choses pratiques mais on a des évènements en lien avec l’environnement, des ouvrages aussi… Et notre lieu en matière de déco a été fait avec  la récupération de bois de tempête… Mais il est vrai que c’est un sujet qui est abordé quant au transport des livres notamment, à la création de plateformes régionales plus adéquates…C’est une réflexion qui va se mener au niveau régional concernant les librairies indépendantes.»




Pour les plus curieux :  https://librairiecaracteres.wixsite.com/caracteres-librairie

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REDACTION

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