Barbazan 31

En 2022, après deux ans d’existence une association éco-citoyenne et son tiers-lieu se lancent dans la création d’un événement pour le climat dans le but d’amener des éléments de compréhension, d’organisation et d’action sur son lieu de vie.
La deuxième édition se déroulera dans quelques jours sur le thème de l’eau. Conférences, discussions, musiques, moments festifs sont au programme.

En créant l’association en 2022 « les idées sont dans la grange », le projet de créer un festival était déjà dans les têtes de la fondatrice Géraldine Dutheil, mais aussi des bénévoles : «  Ma référence reste l’éco-lieu de Darwin à Bordeaux, ils ont créé  le festival Climax… On fait en  plus petit ce que propose une grande ville avec l’objectif de sensibiliser, de comprendre et pourquoi pas, de trouver  des solutions ensemble pour notre territoire. Le festival est ouvert à tous, adultes et enfants, et il est gratuit. »

L’engagement  toujours présent  pour la 2e édition
Pour cette deuxième  édition, qui  se déroulera les 29 et 30 septembre prochain dans le parc thermal de Barbazan, le festival a choisi  pour  thème l’eau. Un sujet qui amène bien des questions pour notre interlocutrice : «  Comment est gérée l’eau de notre territoire ? Quel partage veut-on  mettre en place entre l’eau potable et ses autres usages … ?  Il faudra bien soulever cette problématique qui se conjugue avec la justice sociale. Agir, c’est poser des questions, échanger  et demain aller dans des associations, se faire élire  dans des communes … car tout ne va pas se régler avec seulement des mesures individuelles ou de  bonnes résolutions.»

Faire ensemble, responsabiliser tout le monde, se réveiller
Pour échanger, débattre plusieurs formules ont été choisies : tables rondes, concertation citoyenne, conférences, ateliers, balade en forêt. Représentants des collectivités locales, institutionnels de l’eau, forestiers, professionnels de l’environnement, archéologues… participent à cet événement : «L’objectif est de  faire ensemble, de responsabiliser tout le monde, de se réveiller,  d’avoir des éléments de réponse, de se nourrir, pas de trouver des coupables, on s’est planté collectivement. Le festival permet de créer des passerelles entre les élus, les habitants, les associations… afin de lutter contre l’incompréhension, l’opacité la méfiance et les peurs…»
Le festival démarrera par « une tempête d’idées citoyennes » pour y voir plus clair sur ce sujet complexe :  « En effet, en préparant le festival, je me  suis rendu compte que je ne savais pas grand-chose, de la ressource à distribution, qui fait quoi, comment les décisions sont prises…Ce temps animé  par Pierre Mazzega, Directeur de recherche au CNRS, sciences de l’environnement permettra d’y voir plus clair.»

… « L’intelligence collective a de beaux jours devant elle. »
Des solutions,  notre interlocutrice souhaite évidemment qu’elles  émergent aussi à travers les différents ateliers citoyens et notamment la fresque des nouveaux récits : «  Il faut faire appel à l’imagination des collectifs locaux pour les prochaines années. Des citoyens investis  peuvent élaborer un futur désirable et compatible avec les limites du territoire. L’intelligence collective a de beaux jours devant elle. »

Une deuxième édition au-delà de Barbazan
En préambule,  les 27 et 29 septembre à quelques kilomètres de Barbazan, le festival propose à  St Gaudens, un documentaire sur la lutte contre les méga-bassines dans le marais poitevin,  à Montréjeau, un film sur une démarche écologique et locale, donnant à voir  la conception ou  la diffusion de techniques et de savoir-faire simples, durables et accessibles à tous.

Et de  bons moments en perspectives…
Le festival se veut  musical avec la participation  d’artistes engagé-e-s qui ponctueront l’événement et également, plein d’humour jusque dans  les temps forts  de réflexion et d’échange, à travers la participation de clowns qui donneront aussi leur version et « eau-de là ». Bon festival.



Les 3 coups ! Selon Géraldine Dutheil

Coup de chapeau : «  aux jeunes du service national universel et plus particulièrement à Éloïse qui est restée un mois à mes côtés et qui a permis, par son investissement, de faire avancer le projet du festival. Ces jeunes sont une richesse.»

Coup de main : «  Je lance un appel aux bénévoles, même au dernier moment, ils peuvent venir, pas besoin de compétences particulières, simplement l’envie de participer à un festival, parce que ça se passe sur notre territoire et que l’on peut faire des choses ensemble … »

Coup de projecteur : «  sur Joris Ragel, musicien militant pour les mobilités douces sur  le  territoire , allant d’un concert à l’autre  à vélo … C’est un musicien, poète, au parcours personnel… Allez regarder ce qu’il crée, joue…sur Internet »


Lien programme :  https://www.danslagrange.fr/festival-du-climat/

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REDACTION

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